Un premier rouleau de film

Il y a quelques semaines j’ai mis la main sur un superbe appareil argentique totalement manuel, un Mamiya Sekor datant de 1968, douze ans de plus que moi!

J’avais le goût d’expérimenter à nouveau la photographie argentique mais sans utiliser mon Nikon F55 plus moderne ni mon vieux compact de mon adolescence (quoi qu’il serait amusant d’y remettre une pellicule!) mais avec une brique en métal lourd où la moindre décision repose sur les estimations du photographe, d’autant plus que le posemêtre de l’appareil est brisé!

Pourquoi me demandez-vous? Il faut remonter au cégep pour comprendre! Un des cours complémentaires que j’avais choisi à ma seconde année de DEC en était un d’optique et de physique. Photographe, l’enseignant utilisait la photo comme outil pour nous faire découvrir la science derrière l’image. Du maniement de l’appareil au développement en chambre noire nous étions personellement impliqués dans le processus, ce qui nous motivait d’autant plus! Une seule de mes photos de ce cours a survécue: celle de ma première voiture, une modeste Pontiac Firefly 1988 manuelle trois cylindres.

Oui, c’est le tirage original que j’avais fait réalisé moi-même en chambre noire.

Avance-rapide en 2021. Maintenant vrai photographe, je sentais le besoin de ralentir le rythme de temps en temps et pour ce faire j’avais mis la main sur le Fujifilm X-100 original. Un de mes appareils préférés (voir mon compte-rendu en images des Escales Fantastiques de Shawinigan), il est cependant lent en comparaison de mes autres caméras. Il est donc nécessaire de réfléchir à chacune de nos images pour revenir avec une bonne récolte et non d’user de la technique ‘‘spray and pray’’ (arroser et prier).

Utiliser ce petit bijou m’a par la suite donner le goût de redécouvrir l’argentique que j’Avais découvert à mes 18 ans. Je suis donc parti à la recherche d’un vieil appareil au look de Pentax rétro. J’étais comblé après des mois de recherche quand j’ai enfin trouvé quelqu’un qui vendait le sien! Je me suis rué à 20h le soir pour être certain de ne pas me faire damner le pion encore une fois!

Belle bête, le moindre réglage doit être méticuleusement calculé par le photographe, d’autant plus que son posemêtre intégré a rendu l’âme. La pellicule elle doit être aussi avancée manuellement mais l’utilisation du levier fait partie du plaisir de l’argentique donc c’est un avantage plus qu’un inconvénient.

Pour m’assurer de rater le moins d’images possible lors de ma première sortie en sa compagnie, j’ai utilisé la règle du Sunny 16 permettant à l’oeil d’estimer les bons réglages selon la sensibilité de la pellicule choisie et de l’application Lightmeter.

Alors voilà! C’est en une belle journée de septembre que j’ai inséré une première pellicule couleur Fujifilm X-Tra 400 dans mon vénérable Mamiya pour aller immortaliser l’exposition extérieure des décors de la Cité de l’Énergie et… je l’ai mal inséré donc aucune image n’est revenue du labo. Oups!

Retour sur place la semaine suivante avec un second rouleau de la même pellicule et là c’était dans la boîte!

Je vous présente aujourd’hui presque l’intégralité de ce premier 36 poses moins quelques photos identiques en double. Ces images sont les négatifs originaux numérisés remis par Gosselin Photo, aucune retouche n'a été effectuée ni recadrage.

Dans les circonstances et avec ce type d’appareil 100% manuel je suis satisfait du résultat!

Prochaine étape: utiliser ma conjointe comme cobaye humain prêt à poirotter le temps que j’estime mes réglages. À terme si la qualité de mes images le justifie j'aimerais fixer et numériser moi-même mes pellicules noir et blanc. À suivre!

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