Escales fantastiques

C’est après 15 ans d’absence que le théatre de rue était de retour du 18 au 20 août à Shawinigan mais sous un autre nom, les Escales fantastiques, et d’une toute autre envergure, une envergure telle que les rues du centre-ville débordaient de spectateurs.

C’est donc sans surprise que, étant de ceux qui rêvaient depuis longtemps au retour de cet événement, je me suis plongé moi aussi dans cette foule festive! Accompagné de l’original Fujifilm X-100, mon appareil préféré à la fois pour son look argentique rétro adapté pour la photo de rue et que sa qualité d’image impressionnante, je me suis attelé à la tâche pour documenter les quatre numéros que j’ai eu le temps d’assister samedi. Et vendredi dites-vous? J’étais chez Passion Lavande pour une sérance-photo mais ce sera le sujet d’un prochain billet!

Voici donc sans attendre quelques images que j’ai prises de cette soirée mémorable! Un immense merci à Culture Shawinigan et à la Ville de Shawinigan pour avoir travaillé fort pour attirer ici des artistes de rue de si grand calibre!

Pour en savoir plus sur la programmation complète consultez le site officiel des Escales Fantastique!

Bivouac - Générik Vapeur (France)

C’est sans conteste que l’on peut affirmer que la troupe Générik Vapeur originaire de France fût le numéro le plus mémorable des deux soirées où il a été présenté. Numéro est en fait le mauvais terme pour caractériser ce spectacle.

En effet, c’est un peu comme si Rammstein décidait de venir à Shawi faire une parade au centre-ville! Ça commence par une musique au loin portée par un immense camion muni de puissant projecteurs. À son approche, toujours un peu aveuglé par la lumière, on fini par distinguer des créatures devançant le camion servant de monture à un band rock industriel au look étrange. Ces créatures, sortes de gobelins ou démons bleus, rythment leurs pas en utilisant à l’unison des barils de métal qu’ils frappent au sol comme des percussions.

À la musique du band, des projecteurs et de la déambulation étrange des êtres bleus s’ajoutent l’éclat de flammes de torches et même d’un chien métallique infernal.

Hypnotisée, la foule suit cette parade gothique jusqu’à l’hôtel de ville au bout de la rue jusqu’à un mur de barils qui s’effondrera devant les flammes et la fumée.

Pendant environ une heure le centre-ville de Shawinigan est pratiquement passé dans une autre dimension. Un voyage étrange et fantastique!

Babylloon, l’Homme et sa Baudruche - CIE Monkey Style (Espagne)

C’est entre deux édifices dans une ruelle que nous avons fait connaissance d’un homme étrange, Babylloon, ayant une affinité particulière pour les ballons. Est-ce un homme caché dans ballon qui s’en libère enfin ou un ballon se transformant en homme?

Difficile à dire! Une chose est certaine, nous sommes restés rivé sur la découverte de cet étrange ballon à deux jambes duquel surgit un homme étrange. Sous le choc de découvrir un corps humain, il semble vouloir nier la réalité jusqu’à ce qu’il finisse par expérimenter avec sa nouvelle réalité.

Un beau voyage vers un imaginaire débridée dans un environnement intime baigné de lumière orangée, une histoire à la fois poétique et clownesque, l’homme (ou le ballon?) ne s’exprimant qu’avec son corps et non des mots.

La maîtrise des ballons de la CIE Monkey Style est inégalable!

Les Moutons - Corpus (Ontario)

Quel vision surréaliste que ces moutons sur deux pattes guidés vers leur enclos en plein centre-ville par un berger solitaire! Tel de vrais moutons au regard parfois vide et impassible, ils se laissent nourrir par les passants entre deux petits pause ou le drame de la tonte.

Le berger lui vit sa vie tranquillement, surveillant son cheptel en prendant son déjeunner (et en offrant un peu au public par courtoisie) jusqu’à ce qu’il soit le temps de calmer le bélier en rut ou de repousserun loup affammé.

Le troupeau repart ensuite lentement comme il est arrivé.

Cette pièce de la troupe Corpus est une expérience intriguante, le public observant attentivement les faits et gestes de ces acteurs ayant manifestement beucoup observés les animaux pour reproduire leur comportement anticipant le moment où le bélier immobile chercherait l’attention et l’arrivée pas-si-inattendue-que-ça du loup.

La photo du chien berger (le vrai chien) qui ne faisait pas partie de la mise en scène et se demandais quel est cet étrange humain se prélassant près de la terrasse est l’une de mes préférées de l’été.

Mais encore?

Impossible de tout voir en une soirée, je n’ai donc pas pu tout découvrir ce que les Escales fantastiques avaient à offrir mais j’ai pu glâner quelques photos de plus au passage.

  • Le Théatre à Tempo nous a offert son Concerto urbain juché sur des balcons d’une ruelle, utilisant des objets usés hétéroclites de manière originale pour sa composition/improvisation musicale.

  • Le couple d’Espace Forain s’est arrêté en voiture rouge au centre-ville pour un Pique-Nique qui ne s’est évidemment pas déroulé comme prévu.

  • Le camion de L’Orchestre d’hommes orchestre se faisait bien remarqué, garé en prévision de leur numéro Pour que le monde ne se défasse.

  • Le Musée des Petits pains oubliés des Sages Fous était fermé lors de mon passage mais la photo obtenue n’en était que plus forte selon moi.

  • L’Urban Science Brass Band remplissait quant à lui tout le centre-ville de sa musique hip hop énergique.

En guise de conclusion:

  • Vous ne savez pas ce que vous avez manqués si vous n’étiez pas à Shawinigan pour vivre les Escales Fantastiques!

  • J’ai jamais utilisé autant mon Fujifilm X-100 surtout dans ces conditions si variées et je ne l’aime que plus!

  • Surveillez mon prochain billet, j’aurai des photos charmantes prises chez Passion Lavande pour vous!

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